L’intention de la pièce est de montrer, dans le contexte encore très clérical de la deuxième moitié du 19ème siècle (nous sommes en 1860), combien il était difficile pour des femmes de se faire une place dans le milieu scientifique très masculin de l’époque. 

La pièce ne prétend pas donner raison ou tort à Clémence Royer dans sa traduction de l’origine des espèces mais simplement évoquer le courage de ces femmes exceptionnelles qui ont été à l’origine du mouvement féministe.

Alors qu’elle est un pilier de l’émancipation des femmes, Clémence Royer, bannie par la communauté scientifique, exilée en Suisse en raison de ses prises de position politiques, la conduisant tour à tour à proposer une réforme de l’impôt, à développer la « philosophie populaire » , à militer pour l’instruction des femmes, est aujourd’hui, sinon inconnue en tout cas « oubliée » aussi bien par la communauté scientifique que par les politiques qui prétendent aujourd’hui être les porte-drapeau du féminisme.