NOTRE JEUNESSE (Création en cours)

"Toute la nuit, je pense.
J'oublie le temps, on dirait.
Je fume, je bois, je fais la pensée.
Et comme ça, je passe à travers la nuit.
Cette, nuit, une seule chose j'ai pensé.
J'ai pensé... la jeunesse, on peut dire."

La jeunesse d'aujourd'hui. Celle qui est perdue. Qui n'arrive pas à se faire entendre. Qui n'est pas reconnue mais qui ne se reconnait pas non plus.

Des écorchés, et à travers eux, leurs figures maternelles et paternelles, écorchés également.
Une mère dépressive et dépassée, impuissante. Une père absent. Une république répressive.

Autant de facteurs qui explique le désenchantement de cette jeunesse, pourtant bel et bien présente.

L'histoire

C’est l’histoire de destins croisés, un 14 juillet.

Celui de Grim, un jeune homme de vingt ans, qui décide de disparaitre. Il entrevoit de faire croire qu’il est mort noyé, et veut braquer le bar du coin dont il sait que le patron ne vide jamais la caisse le soir

Et celui d’Anna, même âge, qui apprend qu’elle est enceinte. A la découverte de cette nouvelle, elle se saoule et se fait embarquer par la police pour état d’ébriété sur la voie publique et outrage à agent.

Le commissaire qui prend sa déposition est à cran. On est le 13 juillet et depuis ce matin il n’a pas fumé sur ordre de sa femme. La pression du 14 juillet ajoutée à cela le rend extrêmement agressif. A la fin de leur entretien, il tire juste à côté d’Anna pour lui faire peur. Elle ne supportera pas cette attitude et décidera d’aller se noyer dans la rivière non loin de la résidence où vivent Grim et Anna et leurs deux ami.e.s respectif.ve.s.

Ce même soir où Anna décide d’en finir avec la vie, Grim passe chez Hassan, qui vient de partir en vacances et a donc vidé la caisse. Aziz, un ami, garde le bar durant son absence. Grim va se retrouver ‘ coincé » dans ce bar où il aura en face de lui le père qu’il n’a jamais eu, l’oreille qu’il n’a plus et acceptera de se livrer, à sa manière.

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L'auteur

Après des études de philosophie, Olivier Saccomano fonde en 1998 à Marseille la compagnie Théâtre de la Peste,

De 2000 à 2013, il enseigne au département Théâtre d’Aix-Marseille
Université. Il y coordonne les Ateliers de Recherche Théâtrale.

Lors de ces ateliers, il rencontre Nathalie Garraud, puis rejoint la compagnie du Zieu en 2006. Ils travaillent ensemble à la conception de cycles de création, au sein desquels il se consacre à l’écriture : Notre jeunesse (2013), Othello, La Beauté du geste (2019).

Il a parfois répondu à des commandes d’écriture, pour le CDN de Montluçon avec une pièce pour lycéens (Diogène, 2014) et pour Olivier Coulon-Jablonka dans le cadre du Festival Odyssée en Yvelines (Trois songes, un procès de
Socrate, 2016).

Depuis janvier 2018, il est co-directeur du Théâtre des 13 vents CDN Montpellier..

La mise en scène

Sur scène, un espace surélevé, en bois, dont les comédiens changeront l’apparence pour nous faire passer d’un endroit à un autre, de la cuisine d’Anna à celle de Grim, du toit d’un immeuble à un café ou un poste de police.

A l’avant scène, de Cour à Jardin, un ponton de bois, comme une passerelle servant à s’adresser directement au spectateur.

Deux espaces, comme flottants au dessus du vide, à l’image des personnages, et symboles de leur enfermement, émergeant d’une pénombre quasi omniprésente.

Un éclairage latéral, plutôt que frontal, regardant les protagonistes de coté, comme pour les voir différemment.

Ces neufs personnages, je les veux insupportables et touchants, vrais, au plus proche de l’écriture, tout en flirtant avec les clichés et les idées reçues.

Comme neufs témoins de leur temps, enfermés dans une vie qu’ils n’ont pas choisi et qu’ils subissent.

L'équipe

Mise en scène : Anaïs Assemat

Jeu: Thomas Garri, Camille Grillères, Fani Carenco, Adeline Bracq

Paul Scanu, Nader Soufi, Gregory Nardella

Création sonore : Florian Berge

Création lumière / régie : Mylène Pastre

Scénographie: Christel Claude

L'agenda de la création

21 avril 2023 à 10h

THEÂTRE CHRISTIAN LIGER

Nîmes (30)

Sortie de résidence à l’attention de la presse et des professionels(les) du spectacle