de Pierre Notte

« Je ne veux pas que tu partes. Je ne veux pas que tu partes, je ne le veux pas. »

Pierre Notte nous livre ici le récit de deux figures de femmes que l’âge sépare, mais que les questions fondamentales sur la vie rapprochent. Histoire de la transmission intergénérationnelle, construction des liens qui, tour à tour, les rendent tendres et complices, mais aussi tumultueux et chaotiques. Les deux femmes se disputent, se consolent, partagent des doutes, des questions, des secrets et des confidences, de l’amour.

L’histoire racontée est celle d’un accompagnement mutuel et bienveillant, mais aussi d’un renversement de situation. À quel moment-charnière le “prendre soin” bascule entre une petite-fille et sa grand-mère, alors que l’une entre dans la vie et que l’autre s’en efface ? Un renversement de rôles, mais aussi un renversement dans l’appréhension de la mort. Cette pièce matérialise les relations entre les vivants et les personnes disparues, autour de leur place et de leur irruption. Une forme de porosité entre présence et absence, connectées au travers d’un imaginaire qui permet de façonner des histoires et créer du sens. Cette pièce entremêle le réel et le fantasmé, brouille les temporalités. Elle met en scène des souvenirs, des mémoires (parfois délirantes), des rapports racontés et vécus au-delà de la disparition.

Vous êtes professionnel(le) du spectacle vivant ? 

Leurs histoires sont racontées à l’occasion d’une veillée qui elle-même semble s’éterniser. Cette mise en récit sous forme de miroir offre une perspective nouvelle sur des questions relatives à la féminité et met en scène un espace de parole entre ces deux actrices principales. 

Ces questions, comme des couches successives de narrations, se prolongent dans le jeu de scène et incluent le public par le partage émotionnel. C’est ce qui permet de raconter une histoire commune au travers d’une expérience particulière dans laquelle les spectateurs et spectatrices se retrouvent. 

Anaïs Assémat s’empare de cette histoire mélancolique, touchante, drôle, surprenante, émouvante, pour mettre en scène le relationnel et la parole, pour nous faire vivre la transversalité de l’échange et la force du lien. 

L'auteur

Pierre Notte est un auteur dramatique, metteur en scène et comédien. Depuis les années 2000, il se consacre essentiellement au théâtre et a écrit et mis en scène de nombreuses pièces récompensées aux Molières, soutenues par le Centre National Dramatique, reconnues par le prix SACD.

La nécessité d’écrire, pour Pierre Notte, est venue de son incapacité de parler et de s’ouvrir au monde. Quand il commence à écrire, vers 16 ans, il se plonge d’abord dans un univers très noir et violent. 

Il écrit aujourd’hui des pièces plus « douces » mais qui traitent toujours de sujets très engagés et humains. Après notamment « Moi aussi, je suis Catherine Deneuve » en 2007, « Pour l’amour de Gérard Philipe » en 2011, « C’est Noël, tant pis » en 2014, il écrit « Demain dès l’aube » en 2015. Cette pièce est une commande de Noémie Rosenblatt qui a souhaité  « s’emparer de cet amour inconditionnel et de cette responsabilité choisie, consciente de la force et de la complexité de ces liens dans de nombreuses familles. » 

Il est aujourd’hui auteur associé au théâtre du Rond Point à Paris. 

L'équipe

Mise en scène : Anaïs Assemat

Jeu : Justine Boulard, Marika Vibik

Création lumière / scénographie : Julien Assemat

Univers sonore: Samuel Debout

L'agenda du spectacle

25 avril 2022

RESIDENCE CARSAT

Montpellier (34) – Représentation privée dans le cadre de nos ateliers intergénérationnels avec la CARSAT

du 15 au 17 octobre 2021

TELEMAC THEATRE

Nîmes (30)

14 janvier 2021

THEÂTRE DE L’OMBRIERE

Uzes (30)